Qu’est-ce qui a motivé la mise en place d’une OPAH à l’échelle de la Communauté de Communes du Grand Pontarlier ?

Il m’a semblé essentiel d’harmoniser nos politiques à l’échelle communautaire, en adoptant des orientations et des objectifs communs. Notre territoire est confronté à une forte tension en termes de logement : d’un côté, une demande élevée et, de l’autre, un parc vieillissant avec de nombreux logements vides. Face à ce constat, nous avons fait le choix d’une politique ambitieuse en lançant une OPAH. Notre objectif est double : lutter contre la précarité énergétique et la vacance des logements en incitant les propriétaires à rénover et favoriser le maintien à domicile des personnes âgées ou en situation de handicap. C’est un engagement sur plusieurs années et une stratégie de longue haleine, qui nécessite la mobilisation de tous les acteurs pour passer de la réflexion à l’action.

Qui sont les partenaires engagés dans la conduite de cette OPAH et par qui est-elle financée ?

L’OPAH repose sur trois partenaires majeurs. D’abord l’Etat, à travers l’ANAH, qui est le partenaire essentiel et le principal financeur du dispositif. Ensuite, le Conseil départemental du Doubs. Enfin, PROCIVIS-SACICAP, un organisme d’habitat solidaire. A cela s’ajoute le partenariat financier de la Communauté de Communes du Grand Pontarlier. Elle a mis en place un plan de financement pluriannuel d’aides adaptées aux revenus des habitants.  

Quelles actions ont été menées au cours des 18 premiers mois de l’OPAH ?

L’OPAH a débuté à l’automne 2023 par une vaste campagne de sensibilisation et de communication pour présenter le programme. Cette phase a été un temps d’échanges essentiel. Des permanences régulières ont été mises en place et se tiennent toujours au siège de la collectivité. Elles permettent aux habitants souhaitant réaliser des travaux de rencontrer des professionnels de SOLIHA. Ces échanges peuvent également se faire lors de visites à domicile.

Quels résultats avez-vous obtenus ?

Au 30 juin 2024, 71 contacts ont été reçus à la permanence de la collectivité. Au total, ce sont 124 contacts qui ont été établis, à la permanence, mais aussi par téléphone ou lors de visites à domicile. Cependant, la mise en œuvre du dispositif a connu un ralentissement en janvier 2024, en raison de la réforme des aides de l’ANAH. Nous avons dû trouver un deuxième souffle pour relancer la dynamique. Malgré cela, cinq dossiers ont déjà été accordés et 18 000 euros ont été engagés pour financer des travaux d’économie d’énergie et des audits énergétiques en copropriété.

Quelle est, selon vous, la plus-value de l’intervention de SOLIHA dans cette opération ?

Sans les conseillers de SOLIHA, l’OPAH ne pourrait pas fonctionner. Il ne suffit pas d’échanger des idées, il faut travailler avec des experts capables d’évaluer le coût réel des opérations et de définir le montant précis des aides. C’est un travail de terrain, qui passe par des visites sur place, l’analyse des plans et une véritable capacité de persuasion pour convaincre les plus hésitants. Le rôle des conseillers de SOLIHA est de souligner les bénéfices concrets des travaux, sans forcer la main.  L’autre ajout majeur de SOLIHA réside dans sa capacité à toucher tous les publics.